Kanada:Ottawa et l'unité allemande: Unterschied zwischen den Versionen

Aus goethe.de
Wechseln zu: Navigation, Suche
Zeile 12: Zeile 12:
  
 
Le pan du mur de Berlin rappelant le Traité quatre plus deux qui eut lieu à Ottawa en 1990, peut être vu au Musée canadien de la guerre depuis 2009.  
 
Le pan du mur de Berlin rappelant le Traité quatre plus deux qui eut lieu à Ottawa en 1990, peut être vu au Musée canadien de la guerre depuis 2009.  
[[Datei:Kanada_Ottawa_deutsche_Einheit_3.jpg|750px|thumb|left| Musée de la guerre Ottawa © Courtoisie du Musée canadien de la guerre, CWM2012-0005-0001-Dm]]{{#newBox:listbox}}
+
[[Datei:Kanada_Ottawa_deutsche_Einheit_3.jpg|750px|thumb|left| Musée de la guerre Ottawa © Courtoisie du Musée canadien de la guerre, CWM2012-0005-0001-Dm]]
 +
{{#newBox:listbox}}
 
== L’adresse ==
 
== L’adresse ==
 
''' Musée canadien de la guerre '''<br>
 
''' Musée canadien de la guerre '''<br>

Version vom 1. August 2017, 11:59 Uhr

Musée de la guerre, Ottawa © Courtoisie du Musée canadien de la guerre, CWM2012-003-0004-Dm

Gracieusement offert par le gouvernement allemand, un pan du mur de Berlin orné de graffitis était initialement exposé au Centre de conférences du gouvernement à Ottawa. Il avait pour fonction de rappeler le rôle significatif de la chute du mur de Berlin pour la réunification de l'Allemagne.

Lorsqu'en novembre 1989 le mur de Berlin s'effondra, Hans-Dietrich Genscher, fin stratège et Ministre des affaires extérieures de la République fédérale de l'Allemagne reconnut immédiatement la nécessité d'établir un accord qui garantirait impérativement aux deux États allemands une entière souveraineté par rapport aux puissances alliées victorieuses. Quelques mois plus tard en février 1990, Genscher se retrouva au Centre de conférences du gouvernement à Ottawa. Il voulait profiter de l'occasion qui rassemblait autour de la même table les participants à la conférence Ciel ouvert. Il avait conduit au préalable avec les puissances alliées victorieuses de 1945 des discussions exploratoires au cours desquelles il avait demandé que les deux États allemands soient considérés comme des partenaires de négociation égaux. Pour les deux superpuissances qu'étaient les États-Unis et l'URSS, le retrait des troupes constituait alors le point le plus important de ces négociations.

Un jour froid de février, le Ministre des affaires extérieures de la République fédérale de l'Allemagne, Hans-Dietrich Genscher et ses homologues James Baker (États-Unis), Roland Dumas (France), Douglas Hurt (Royaume-Uni) et Markus Meckel (République démocratique allemande) se retrouvèrent autour d'un déjeuner à l'ambassade de l'Allemagne à Ottawa. Pendant que les ministres des affaires étrangères de l'OTAN et ceux des pays de Varsovie travaillaient sur les plans mutuels de surveillance de l'espace aérien, des réunions secrètes dignes d'un roman d'espionnage se tenaient en parallèle. Les ministres des affaires étrangères des puissances alliées et les ministres des affaires extérieures des deux États allemands se pressèrent d'une rencontre secrète à une autre. Les rencontres étaient scrupuleusement coordonnées par l'adjointe-administrative de James Baker. Elle savait non seulement où rejoindre Baker à tout moment, mais elle était également au courant des déplacements de tous les autres participants.

C'est au cours du déjeuner tenu à l'ambassade de l'Allemagne, le 13 février, qu'une ébauche du Traité quatre plus deux qui devait encore être approuvé par le Ministre des affaires extérieures de l'Union soviétique absent, fut préparée. Sans l'accord des quatre vainqueurs de 1945, l'unité allemande était impossible. Dès la fin du déjeuner, James Baker retourna au Centre de conférences. Il arriva alors même que les ministres prenaient place autour de la table de consultation ovale. Avec l'aide de l'interprète d'Eduard Shevardnaze, James Baker informa le ministre soviétique des affaires extérieures du contenu de l'accord rédigé à la main. Le même jour, Mikhail Gorbachev, Président du Soviet suprême, approuva l'accord et de façon surprenante à la faveur des États-Unis, donna son assentiment à la présence de troupes militaires en Europe. Dans le Centre de conférences du gouvernement à Ottawa, Shevardnaze, Baker, Dumas, Hurt, Genscher et Meckel que l'on reconnaît facilement sur les photos de l'époque à cause de sa barbe noire, se regroupèrent pour une photo officielle sans pourtant en révéler la raison. Lorsque les ministres des Pays-Bas, de l'Italie et de la Belgique apprirent par les médias ce qui s'était passé à leur insu, ils contestèrent la légitimité de l'accord et réclamèrent un droit de regard. Un accord de paix sans une capitulation sans conditions de l'Allemagne n'aurait jamais dû avoir lieu. Cependant les quatre puissances alliées de 1945 affirmèrent la légitimité du Traité quatre plus deux en s'appuyant sur l'Accord de Potsdam qui leur accordait exclusivement tout pouvoir décisionnel.

Si Hans-Dietrich Genscher n'avait agi aussi prestement en ralliant les puissances alliées autour d'une même table sous prétexte d'un déjeuner, qui sait combien de temps il aurait fallu attendre pour réaliser l'unification des deux États allemands.

Musée de la guerre Ottawa © Courtoisie du Musée canadien de la guerre, 20110041-001

Le pan du mur de Berlin rappelant le Traité quatre plus deux qui eut lieu à Ottawa en 1990, peut être vu au Musée canadien de la guerre depuis 2009.

Musée de la guerre Ottawa © Courtoisie du Musée canadien de la guerre, CWM2012-0005-0001-Dm

L’adresse

Musée canadien de la guerre
1 Vimy Place
Ottawa, ON